
Deux ans auparavant, un prof nous avait inscrit dans un concours.
Il fallait décrire l'adverbe "loin".
Je ne me souviens plus de ce que j'ai écrit,ni si j'avais gagné (mmm oui,un diplôme avec mon mal écrit)...c'était un "loin" enfantin et naïf celui que j'avais décrit. Comme quand on lèche les vitrines d'un objet et qu'on ne sait pas ce que c'est.
Je le sais,maintenant. Dès le moment que j'ai attrapé le sens,il ne me lâche plus...Au contraire,maintenant il me pèse, me suffoque avec tout son joug jusqu'à me faire tousser les dernières forces de ces jours...Il voile mes espérances comme les gratte-ciel m'empêchent de profiter la joie de vivre du soleil...
je n'ai qu'à attendre, attendre que la poussière se fasse des particules...particules vivantes du dernier regard attristé d'une séparation douloureuse,qui aujourd'hui me poursuit avec ses larmes...

